Aucun rêveur dans les parages
Depuis la fin du 18e siècle, l’imaginaire populaire s’obstine à présenter les pionniers de l’aviation comme des rêveurs ou des bricoleurs géniaux, prêts à mourir pour inscrire leur nom dans l’histoire. Les pionniers de l’aviation n’auraient été qu’une bande de casse-cou, de saltimbanques, d’aventuriers. Rien de plus faux...
Plusieurs siècles avant la construction des premières machines volantes, des théoriciens, notamment dans le domaine des mathématiques et de la mécanique, avaient délimité assez clairement le cadre de la physique appliquée à l’aéronautique. Icare fut alors rangé définitivement dans le tiroir des mythes.
Ce cadre théorique, encore valable de nos jours, a été le point de départ des études et analyses pratiques menées patiemment par des générations de pionniers, avec plus ou moins d’inspiration et surtout, plus ou moins de moyens. L’histoire ne garde aucun souvenir d’un pionnier qui aurait réussi à construire un engin capable de voler sans un travail préalable méthodique, étalé sur plusieurs années, et sans avoir dépensé une fortune en chemin.
Ceux qui ont réussi, les pionniers dont on garde le souvenir et les engins qu’ils ont construits, sont ceux qui, pendant leurs années d’essais, n’ont pas fait faillite et ne se sont pas tués prématurément aux commandes de leurs avions.
Henri et Armand Dufaux s’inscrivent dans cette tradition de théoriciens-constructeurs-pilotes, bien inspirés et assez fortunés, qui ont contribué à la maîtrise de l’air.
Le socle industriel
Le succès ou l’échec des pionniers dépendait aussi de leur connaissance du milieu industriel : Blériot fabriquait des phares à acétylène pour l’industrie automobile, les frères Wright fabriquaient des bicyclettes, Maxim des mitrailleuses, Curtiss des motocyclettes, Cornu des vélomoteurs et tricycles à vapeur, Breguet des électromoteurs pour sous-marins, Esnault-Pelterie, tout comme les frères Seguin, inventeurs du moteur Gnome, venaient de l’industrie textile, Chanute des chemins de fer...
Pour les avions des frères Dufaux, le socle industriel a été la clé de leur développement.
La première aventure industrielle des frères Armand et Henri Dufaux a démarré en 1906 à Genève, avec l’usine de motocyclettes Motosacoche, et la contribution financière de Perrot Duval & Cie (actuellement Perrot Duval Holding).
Cette aventure leur a fourni des connaissances approfondies sur le réseau industriel régional et international, ainsi que sur le state of the art technique de leur époque. Ces deux éléments combinés les placèrent à la tête du développement technologique aéronautique national et constituèrent la clé de leur (bref) succès.
Notre projet « le fauX DufauX », deuxième édition du Prix Perrot Duval, constitue, tout comme la première, une vitrine de l’excellence des partenaires industriels engagés dans le projet.
« le fauX DufauX » a réuni sous sa bannière un réseau inédit de compétences industrielles et techniques pour une aventure aéronautique et historique hors du commun.
Du grand groupe multinational à la petite entreprise familiale, tous participent avec enthousiasme au challenge technique que propose « le fauX DufauX ».
tous les partenaires industriels et tous les partenaires institutionnels sur le site internet de hepta.aero.